Le Paludisme : Un Enjeu Mondial de Santé Publique

Le Paludisme : Un Enjeu Mondial de Santé Publique

par | Avr 24, 2024 | Paludisme | 0 commentaires

Institut Medical de Madagascar - paludisme

Le paludisme ou malaria est une maladie infectieuse redoutée. Il continue de poser un défi majeur à la santé publique mondiale, notamment dans les régions tropicales d’Afrique où 94 % des cas y sont recensés. Cette maladie est occasionnée par des parasites du genre Plasmodium et transmise par les piqûres de moustiques Anophèles. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’elle a touché environ 241 millions de personnes et causé 627 000 décès en 2020. Le territoire malgache a compté plus de 500 000 cas les cinq premiers mois de l’année 2022. Voilà pourquoi, il est impératif pour vous de lire cet article, pour ne pas rester dans le brouillard.

 

 

Les symptômes du paludisme sont très variables

Institut Medical de Madagascar - paludisme - maux de tête

Sa transmission se fait principalement par la piqûre de la femelle du moustique Anophèles. Après avoir piqué une personne infectée, elle peut transmettre les parasites à un autre individu sain. Elle peut aussi se transmettre d’une femme enceinte à son bébé, d’une manipulation de sang contaminé ou encore pendant une transfusion. Le paludisme intègre alors le groupe des maladies à tester pour les poches de sang.

Si vous avez de la fièvre, des maux de tête ou des frissons 10 à 15 jours après une piqûre de moustique, il pourrait s’agir des premières manifestations du paludisme. Elles peuvent varier en intensité. Les personnes ayant déjà été infectées peuvent les ressentir de façon plus légère. Toutefois, il est crucial de se faire tester rapidement. Ces symptômes ne sont pas toujours spécifiques et peuvent facilement être confondus avec d’autres pathologies.
Parmi les cinq espèces de Plasmodium, le P. falciparum est responsable des formes les plus graves, dont le neuropaludisme. La maladie peut alors apparaître de manière grave et même entraîner la mort. Les plus vulnérables sont les nourrissons, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les voyageurs et les immunodéprimées.

Les signes inquiétants incluent une fatigue extrême, des troubles de conscience, des convulsions, des urines foncées et un ictère. Ces cas nécessitent une intervention médicale immédiate pour éviter des complications sérieuses. Dans les zones où le paludisme est fréquent, certaines personnes peuvent développer une immunité naturelle après des années d’exposition au parasite. Elles restent asymptomatiques malgré l’infection.

 

 

Le diagnostic peut se poser rapidement

Institut Medical de Madagascar - paludisme - test

Pour diagnostiquer le paludisme, les médecins ont besoin de savoir si vous avez récemment voyagé et où. La Numération Formule Sanguine peut aider à trouver si vous avez moins de plaquettes que d’habitude ou si vous êtes anémique. Ces cas peuvent indiquer la maladie. En consultation, un Test de DIagnostic Rapide (TDR) permet déjà de détecter la maladie.

De façon générale, deux examens sont utilisés pour détecter la malaria en laboratoire. Le premier est le frottis sanguin, qui consiste à étaler finement un peu de votre sang sur une lame. Le produit est ensuite fixé avec une solution spéciale, puis coloré, pour permettre de distinguer l’espèce de parasites sous un microscope.

Le deuxième test est la goutte épaisse. Cette technique implique d’étendre une moindre quantité de votre sang sur une lame, de le laisser sécher, puis de traiter avec une solution colorante. Elle repère un très petit nombre de parasites dans le sang.

Outre ces tests, la Polymérase Chain Reaction (PCR) peut être utilisée pour trouver des infections même avec de très faibles niveaux de parasites. La sérologie peut aussi être employée pour voir si vous avez eu le paludisme par le passé. Cette dernière n’est pas exploitée pour détecter une infection actuelle.

Ces différentes méthodes permettent aux soignants de distinguer rapidement les fièvres dues à la malaria de celles qui ne le sont pas. Ils pourront ainsi choisir le traitement le plus adapté.

 

 

La prévention implique des mesures individuelles et collectives

Prévenir le paludisme est essentiel lorsque vous prévoyez de voyager dans des zones où la maladie est fréquente. Pour réduire les risques d’infection, évitez les piqûres de moustiques et prenez les médicaments préventifs, recommandés par un médecin. Voici quelques conseils pratiques pour vous protéger :

 

  • Utilisez des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour dormir, surtout dans les zones endémiques palustres.
  • Appliquez des répulsifs sur la peau, particulièrement après le coucher du soleil.
  • Portez des vêtements protecteurs comme des chemises à manches longues et des pantalons, et si possible, imprégnés d’insecticide.
  • Installez des moustiquaires sur les fenêtres pour empêcher les moustiques d’entrer.
  • Assurez-vous de débroussailler et d’assécher les eaux stagnantes aux alentours.
  • Pulvérisez d’insecticides l’intérieur des habitations.

 

Depuis 2021, l’OMS recommande l’utilisation de vaccins contre le paludisme dans les régions à forte transmission. Cette mesure ajoute une couche supplémentaire de protection, en particulier pour les enfants.

Institut Medical de Madagascar - paludisme - traitement

Le paludisme reste un fardeau majeur pour la santé mondiale. Les efforts continus en matière de recherche, de prévention, de traitement, et maintenant de vaccination, sont les étapes vers l’éradication de cette maladie. Pour protéger les populations vulnérables et stopper la transmission, chaque action compte. Cela inclut non seulement l’amélioration des infrastructures de santé mais aussi la sensibilisation et l’éducation des communautés à risque. Si vous présentez des symptômes suspects, une seule alternative : Consultez !